Le projet
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Présentation

L'aventure de C'est trop beau a débuté en Champagne-Ardenne grâce à une résidence d'artiste soutenue par la DRAC. Il s'agissait d'imaginer un travail de collaboration entre deux créateurs, Jean Marc Brétégnier et Antoine Denize, et des enfants de classe primaire de trois lieux différents, en partenariat avec l'Espace Culture Multimédia Aymonlire .

Nous avons travaillé pendant un an avec 175 enfants selon une logistique complexe, à Charleville-Mézières, à Bogny-sur-Meuse et à Thilay, petite commune dont le maire est également l'instituteur de la classe unique.

Le travail des ateliers a consisté à mettre en jeu les outils multimédia, liés au graphisme, aux textes, aux sons, tout en intégrant une contrainte très forte : travailler avec tous les enfants en ne les voyant individuellement que trois fois environ, sur des périodes de trois heures. C'était donc très serré.

Nous sommes partis d'une observation : l'approche des outils multimédia proposée à de jeunes enfants n'est souvent fondée que sur un apprentissage technique. En ce qui concerne le dessin, par exemple, on leur met souvent les outils en mains et on utilise des fonctionnalités toutes faites, comme l'équivalent des filtres Photoshop. On a vu beaucoup de travaux qui consistaient à déformer des images, à utiliser des procédés; c'était une approche très ludique, mais le lien entre les images produites et les enfants était relativement faible.

Nous avons eu aussi le sentiment que les images utilisées sur l'ordinateur pour réaliser par exemple des cartes de vœux, d'anniversaire, étaient toujours puisées dans des bibliothèques standardisées, incluses dans les logiciels. L'appropriation de l'image consistait uniquement à coller une petite vignette choisie dans une base de données, et, éventuellement à en personnaliser les couleurs et la taille. On retrouve d'ailleurs souvent les mêmes limites dans les logiciels ludo-éducatifs. Dans la plupart de ces programmes, le lien affectif particulier qui peut exister entre l'enfant et l'image qu'il réalise est pauvre. Cela conduit à une production très standardisée où les images des différents enfants sont très proches les unes des autres.

À partir de ce constat, nous avons imaginé, de manière empirique, de proposer aux enfants des contraintes très resserrées mais qui leur permettaient de suivre tout un parcours : d'un personnage choisi dans leur entourage ou d'un objet intime à une représentation graphique, à la numérisation - transformation des matériaux, au début d'une petite mise en scène multimédia, à une production de jeux d'associations, de transformations à partir de ces matériaux de base.

Le travail réalisé à l'issue de cette année d'ateliers, a été présenté sous la forme d'une borne interactive installée dans les écoles participantes et dans quelques lieux publics locaux. C'est une sorte de catalogue, on y visite des collections. Il n'y a pas, à ce stade de scénarisation au sens de narration, de réappropriation, de réutilisation des matériaux.

L'interface proposée est celle du tirage aléatoire dans les bases de données. On y découvre des bribes d'histoires en même temps que des fragments d'images, une sorte de grande photo de famille des enfants avec lesquels nous avons travaillé.

 

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